The pursuit of App’Ines
Vous êtes kinésithérapeute ? Alors vous avez certainement déjà entendu parler de la startup App’Ines ! Pour tous les autres, il s’agit d’une application de recrutement de remplaçants, assistants et collaborateurs kinés en France et dans les DOM-TOM. Vous êtes malade ou vous avez besoin de congés, mais ne pouvez pas vous permettre d’abandonner vos patients ? App’Ines vous met en relation avec les bons profils qui sauront vous remplacer ou vous assister efficacement. A la clé : une facilité de recrutement, du temps pour vous et plus de sérénité ! Bref, que du bonheur !
Et votre bonheur, Adrien Bourzat y tient ! Fondateur de la startup App’Ines, ce diplômé du Programme Grande Ecole de NEOMA en 2012 avance joyeusement à contrecourant. Issu d’une famille évoluant dans le domaine paramédical, Adrien refuse la voie toute tracée qui le destinait aux métiers de soin et se dirige plutôt vers le business et le marketing. Après un DUT techniques de commercialisation suivi d’un Bachelor of Arts en Marketing et Communication en Ecosse, Adrien intègre NEOMA. Touche à tout, Adrien se construit un parcours varié mais décousu. Finance, cinéma, mode, relations presse… Adrien a envie de tout faire, de tout voir, de tout découvrir ! Une attitude qui refroidit les entreprises lorsqu’il recherche son premier emploi à la sortie de l’école, d’autant plus que la crise des subprimes a déjà ralenti l’économie. Après six mois de recherches, Adrien est recruté par une banque en CDD. Il fait ses preuves et se voit proposer un CDI, qu’il refuse ! Il déclinera par la suite d’autres contrats et d’autres propositions d’évolution dans les entreprises qu’il visite car la sécurité de l’emploi n’a jamais été son objectif. Avant tout, Adrien souhaite découvrir, multiplier les apprentissages, parcourir les missions. On pourrait le qualifier de « Serial Learner ». Au fil de ses expériences, il est certain d’une chose : le travail « segmenté » ne lui convient pas. Pour notre diplômé aux nombreuses facettes, la spécialisation des salariés exigée dans les grandes entreprises ne lui permet pas d’exploiter tout son potentiel.
En 2017, Adrien s’engage à 100% dans la création de son entreprise App’Ines. « Au cours de mes stages et de mes emplois en tant que salarié, j’ai eu l’impression de me perdre. Travailler dans un univers capitaliste qui n’encourage pas les petits commerçants allait à l’encontre de mes valeurs. La création d’une entreprise dans le domaine du paramédical m’a permis de raccrocher les wagons. » En tant qu’entrepreneur, Adrien est au four et au moulin et ça lui va bien ! Même s’il a alors un associé, Adrien aime tout comprendre et tout faire par lui-même. Par la diversité de ses fonctions, le statut d’entrepreneur lui va comme un gant. Après avoir dévié du domaine paramédical, il revient finalement à ses premiers amours avec le projet App’Ines. « Mon frère est infirmier. Je me rappelle que je n’avais jamais l’occasion de passer les fêtes de fin d’année à ses côtés car les remplacements étaient très compliqués. Il m’a expliqué en détail les problématiques auxquelles il faisait face et j’ai eu envie d’y répondre, en capitalisant sur mes acquis dans le domaine du digital. Avec App’Ines, je concilie ce que je sais faire, ce que j’ai envie de faire et ce que je suis. » Il a trouvé son Ikigaï*.
Le premier réflexe d’Adrien en tant qu’entrepreneur a été de se rapprocher des Incubateurs de NEOMA. « Je savais que si nous avancions seuls avec mon associé, le projet prendrait plus de temps à voir le jour. Les Incubateurs de NEOMA m’ont permis de me recadrer en me donnant des objectifs clairs à atteindre. J’ai aussi profité pleinement du réseau, que ce soit les autres startups incubées avec lesquelles nous échangions souvent nos points de vue sur nos business respectifs, ou encore les rencontres avec les experts partenaires des Incubateurs sur des sujets clés dans la création d’une entreprise. » Mais la vie d’un entrepreneur n’est pas un long fleuve tranquille et son associé quitte le projet rapidement, après un burn-out. « Ça a été très compliqué pour moi de continuer seul face à mes propres démons. Le soutien de ma compagne, de mes amis et de ma famille ont été essentiels et m’ont permis de continuer à avancer. » Aujourd’hui, Adrien est heureux d’avoir réussi à créer une équipe qui partage ses valeurs : humilité, sens de l’innovation et bonne humeur ! Il a retrouvé un associé, Montassar Gafsi, qui se charge de toute la partie financière , administrative et des partenariats de la startup.
C’est ensemble qu’ils traversent actuellement le brouillard du Covid-19. « La situation sanitaire actuelle nous impacte beaucoup. Les kinés ont moins d’activité et donc moins de fonds à investir dans une solution comme la nôtre. » Pour pallier à la crise, Adrien et Montassar développent leur offre en B to B. « Au-delà des établissements de santé qui utilisent notre solution, les banques ou les assurances sont également friandes de solutions adaptées à proposer à leurs clients professionnels libéraux de santé. » Jusqu’à présent spécialisée dans le domaine de la kinésithérapie, App’Ines compte déjà 10 000 utilisateurs sur les 70 000 kinés libéraux, soit 14% de parts de marché en seulement un an et demi. La startup prévoit de se diversifier dans d’autres métiers du paramédical : les infirmiers, les aides-soignants, les autres professions de la rééducation, etc.
« Notre prochain challenge sera de réussir à lever des fonds au premier trimestre 2021 afin de concrétiser tous ces développements. »
Vous travaillez avec des kinés ou des soignants ?
Vous êtes vous-mêmes intéressés par la solution App’Ines ?
Contactez Adrien directement par mail : contact@appines.fr ou allez sur le site www.appines.fr
*Ikigaï = philosophie de vie japonaise qui consiste à trouver un sens à notre vie, un équilibre, une raison de se lever le matin et d’être heureux d’accueillir chaque jour. Littéralement, “iki” signifie “vie” et “gaï” veut dire “qui vaut la peine”. C’est une vie dans laquelle on se sent “complètement aligné avec soi-même dans tous les domaines”, où on se dit “Je suis là où je dois être.” (Source : lesnouveauxtravailleurs.fr)
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